-
Le management constitue la pierre angulaire d’une entreprise efficiente
Le management est aujourd’hui largement considéré comme l’un des facteurs essentiels au succès d’une entreprise. Il définit en effet la manière dont une entreprise est dirigée et les décisions qui sont prises pour atteindre ses objectifs stratégiques.
Un management efficace peut donc objectivement contribuer à la performance et à la croissance de l’entreprise. Il suffit de veiller à ce que les ressources humaines et financières soient utilisées de manière optimale, motiver les employés et encourager la collaboration.
Le management peut également jouer un rôle déterminant dans la résolution de problèmes, la prise de décision stratégique et la communication interpersonnelle avec les employés, les clients et les actionnaires.
C’est pourquoi les entreprises se doivent d’avoir un management efficace pour atteindre leurs objectifs, maintenir leur compétitivité, et permettre à leurs employés de s’épanouir.
Pour Ricardo Croati, cela va même encore plus loin : « Le management, c’est une personne qui en encadre d’autres pour atteindre les objectifs de l’entreprise. C’est une relation.»
Problème : parfois cette relation est dysfonctionnelle et le milieu professionnel devient un environnement particulièrement stressant, déstabilisant, bloquant.
« En France, la culture managériale repose sur la transaction, observe l’expert. Nous poussons nos équipes à obtenir des résultats, via des demandes très factuelles, sans prendre en considération leur avis ou leur ressenti. Le pouvoir et l’autorité font loi, sans tenir compte de la relation humaine. Et ça, c’est la cause de nombreux soucis qui pourraient être évités avec un management sain et efficace. Le neuromanagement devrait idéalement se retrouver dans chaque entreprise. »
-
Le neuromanagement permet de prendre conscience des mécanismes de soi
Dans l’espoir de remettre l’humain au centre des échanges professionnels, Ricardo Croati s’est plongé dans les neurosciences dès 2006. Les techniques étaient alors totalement inconnues des entreprises. Il a été un pionnier important en introduisant ces approches scientifiques dans les salles de formation, dans les coachings et les team building.
Nous savons désormais que l’approche des neurosciences vise à développer la conscience de soi et à améliorer les compétences de prise de décision, de communication interpersonnelle, de leadership, et à mieux gérer son comportement.
Si la connaissance de soi est la première clé pour développer de nouveaux comportements, elle ne suffit plus. Les neurosciences apportent alors le complément indispensable pour agir sur nos automatismes parfois délétères.
En analysant la manière dont le cerveau fonctionne, le neuromanagement encourage les employés à développer des comportements adaptatifs et plus performants. Il invite les individus à explorer leur connaissance d’eux-mêmes, leurs émotions et leurs motivations professionnelles.
De cette façon, le neuromanagement permet de développer une meilleure compréhension de soi et de ses mécanismes mentaux. A la clé, ce sont la performance, la satisfaction et le bien-être en entreprise qui s’en trouvent considérablement améliorés.
Pour ajuster ses réactions, il faut donc apprendre à se connaître soi-même. Souvent via des tests de personnalité, qui vont permettre de saisir le fonctionnement de son cerveau. C’est un travail de conscientisation de ses mécanismes relationnels.
Elisabeth Sehmer, Directrice marketing Europe chez Sephora en a fait l’expérience : « J’ai beaucoup apprécié ce coaching qui repose sur une connaissance profonde de certains mécanismes cognitifs. Cet accompagnement m’a permis de mieux comprendre mes réactions, de poser un diagnostic plus éclairé pour trouver les solutions appropriées et modifier certains réflexes comportementaux en profondeur »
-
le neuromanagement à l’épreuve du stress
On ne répètera jamais assez que le stress peut être négatif pour la santé mentale et physique des personnes, ainsi que pour leurs performances professionnelles. Pourtant, combien d’entre nous sont encore régulièrement, malgré leurs compétences, stressés, autoritaires, ou soumis dans leur travail ?
En ce sens, le neuro management aide à comprendre les réactions et mécanismes du cerveau lorsqu’il fait face au stress, et à développer des stratégies mentales pour gérer les situations stressantes.
Très performant en matière de gestion du stress, le neuro management permet surtout de développer un état d’esprit positif et une attitude proactive face au stress. Les personnes sont ainsi encouragées à voir les situations stressantes comme des opportunités de croissance et de développement personnel.
En décortiquant les processus en jeu, les personnes neuro-coachées développent ainsi de la flexibilité mentale en situation complexe. Elles apprennent à se libérer de leurs peurs, de leurs souffrances et de leurs biais cognitifs inconscients, ces réflexes qui les poussent à réagir d’une certaine manière lorsqu’elles se sentent menacées.
Cela a été le cas pour Anne-Laure Despeaux, Employer Branding Director chez LVMH. « Le coaching m’a permis de renforcer ma confiance en moi et mon assertivité. J’ai réalisé la valeur de mon travail et le plaisir que j’y prends, détaille-t-elle. Grâce aux neurosciences, j’ai compris qu’il faut toujours être attentif. Prendre du recul, faire une pause avant d’agir ou répondre pour ne pas laisser le cerveau réagir par défaut et par instinct de survie ! »
-
Le neuromanagement dans le leadership
Comme nous l’avons vu plus haut, le neuro management vise à améliorer la prise de décision en entreprise. Le leadership, quant à lui, se réfère à la capacité de diriger, motiver et influencer les autres pour améliorer les performances de l’entreprise.
En exploitant les forces du cerveau et en créant un environnement de travail favorable, les deux approches sont très complémentaires. « Avec le neuro-management, j’apprends à conduire la voiture qu’est mon cerveau sur la glace, sans paniquer. Au lieu de perdre le contrôle et d’aller dans le mur », résume Ricardo Croati.
Un avantage qui résonne tout particulièrement en ces temps incertains et anxiogènes de crise sanitaire, sociale et économique. S’analyser permet donc de repérer les facéties de son cerveau pour les déjouer et agir en conséquence. On prend ainsi de meilleures décisions, sans faire de tort à ses collaborateurs.
Lorsque l’on sait que les 3/4 de notre cerveau sont dédiés à l’interaction avec autrui… on comprend mieux l’impact du confinement sur le mental. « Le confinement a entraîné des traumas plus ou moins flagrants. Les salariés ont davantage besoin d’attention, de compréhension… mais nous n’avons plus le temps à cause du télétravail. Nous ne voyons plus l’essentiel à force de checker nos mails », regrette l’expert.
Les collaborateurs attendent aujourd’hui plus d’altruisme, d’écoute, et d’attention de la part de leurs managers. De la bienveillance tout simplement, via un leadership plus feminin, davantage tourné vers le relationnel. Indispensable aujourd’hui pour réduire le command and control prôné par le leadership masculin, plus tourné vers le résultat.
« Les hommes vont devoir se former au leadership féminin, via les neurosciences, avance Ricardo Croati. Je suis persuadé que le leadership de demain sera transformationnel. Nous parviendrons à un management qui synthétisera des qualités des deux types de leaderships. Nous sortirons du statutaire, du pouvoir, pour être dans l’attention portée à l’autre, dans des relations réellement plus humaines. »