Le cerveau à l’épreuve de ses névroses : la paranoïa

Le cerveau fait ce qu’il veut, quand il le veut. Il ne s’arrête jamais, produit des pensées, même si on ne sait toujours pas exactement comment il s’y prend tant les mécanismes électro-neuro-chimiques sont multiples.

Le cerveau est imprévisible et provocateur car c’est toujours lorsqu’on doit être calme qu’il se met à nous envoyer des pensées complexes. Rappelez-vous votre dernière prise de parole en public devant 250 paires d’yeux qui vous observent…

Il agit et réagit pour notre bien-être et notre survie, il est capable de nous offrir des pensées cohérentes en même temps que d’autres plus étranges que personne ne comprend. Comme les rêves.

Il est capable de nous aider en nous envoyant l’émotion de la peur pour fuir face à un serpent.

Et de nous envoyer encore la peur 15 jours avant de devoir parler devant le board de notre entreprise. Alors qu’ici qu’il n’y a pas de danger réel.

Etrange non ?

Le cerveau est capable de tout et parfois, comme toute matière vivante, il tombe malade lui aussi.

Les névroses font partie des maladies qui produisent des effets délétères et nuisent aux relations interpersonnelles.

Une maladie que l’on rencontre souvent en entreprise est la paranoïa.

Le paranoïaque se caractérise par une hypertrophie du Moi et une autorité assumée. Il est très susceptible, orgueilleux, sait tout sur tout, ne tolère pas la critique et se trouve incapable d’être dans l’auto-critique. Il émet des opinions qui, de son point de vue, sont inébranlables.

Pour les amateurs de la Process com, le profil paranoïaque est identique sur certains aspects au profil “persévérant”.

On remarque chez le paranoïaque une certaine rigidité, un mépris des autres et une profonde intolérance. La pensée logique est, de fait, perturbée par sa méfiance chronique, son orgueil et sa froideur.

Le paranoïaque peut aller jusqu’à l’insulte et tenir des propos désagréables, rechercher les honneurs, allant jusqu’à s’idéaliser.

A son contact, on peut ressentir une certaine tension. Bien que le paranoïaque possède une bonne capacité d’adaptation, il peut se montrer très dur avec ses subordonnés, respectueux avec ses pairs, et obséquieux avec toutes les personnes qu’il considèrera comme supérieures.

Ce profil vous rappelle quelqu’un ?

Ces personnalités paranoïaques font les plus grands dégâts dans le monde de l’entreprise car elles ne vont jamais consulter un psy et poursuivent jour après jour leur tyrannie sans aucun remords.

Comment réagir face à un paranoïaque ?

Il faut s’en éloigner le plus possible. Si cela n’est pas possible, car c’est un collègue que vous êtes obligés de côtoyer tous les jours par exemple, il faut avant toute chose :

    • ne pas montrer d’émotions,
    • répéter les choses (comme un disque rayé),
    • ne pas provoquer de réaction de leur part,
    • éviter l’humour,
    • et surtout se dire que le problème est chez cette personne et pas chez vous !

Bien que nous ayons tous au fond de nous quelques névroses passagères, elles s’expriment généralement dans des contextes complexes et non dans la routine quotidienne.

Mais du point de vue d’une personne atteinte de paranoïa, tout est normal. Ce sont les autres qui posent un problème et ne se comportent pas “normalement”. Et c’est précisément ce qui rend la prise de conscience par le paranoïaque de la réalité de sa névrose extrêmement complexe.

Vous voyez comment le cerveau n’en fait qu’à sa tête… C’est pour cela qu’il est utile d’apprendre à connaître le fonctionnement de son cerveau pour en comprendre ses réactions.

Cela permet d’éviter de subir pour soi ou de faire subir aux autres les dysfonctionnements de nos chers neurones.